Sur le site des anciens chantiers de La Seyne a été mise à sec, il y a quelques années,
la bouée de recherche océanographique BORHA 2. Celle-ci accueille depuis 2002 l'association
BORA-BORHA.
Cette dernière s'est constituée dans le but de restaurer cette bouée, qui
fait partie du patrimoine océanographique français (d'autant plus qu'elle reste
unique en son genre, car BORHA 1 fut détruite par un incendie en mer).
L'association ne s'est pas limitée à cette tâche. Elle s'est également tournée vers
l'écologie et le développement durable des côtes.
Que faire pour tenter de remédier à la dégradation du milieu marin ?
L'association propose de promouvoir l'étude, la création et l'implantation de récifs
artificiels sur les côtes. Ces récifs permettraient un nouvel essor de la flore et de la faune.
De plus, elle désire développer la collaboration entre la pêche traditionnelle, le tourisme et l'aquaculture. La diversification de la production aquacole est une de ses priorités.
Deux principales espèces sont actuellement objets d'élevage, le loup et la daurade.
Ces dernières sont "saturées", selon l'association.
D'autres espèces sont potentiellement intéressantes, entre autre le maigre (nom commun
de la sciène, poisson carnassier à la chair estimée). Mais "l'adoption" de nouvelles
espèces nécessite des études concernant chaque stade de l'élevage (reproduction, écloserie,
grossissement).
BORA-BORHA a trois objectifs :
· Rapprocher dans une structure commune les différents acteurs impliqués dans cette démarche
(c'est-à-dire les producteurs, les fabricants de matériel et d'aliment, les chercheurs).
Cette structure doit se concrétiser par la création du Centre BORA-BORHA, une banque
de géniteurs ouverte au public.
· Mettre à disposition de ces acteurs un site d'expérimentation en conditions réelles.
· Enfin, elle a pour objectif la création d'un label de qualité pour la production locale.
D'ores et déjà, elle met à disposition du grand public et des chercheurs une base de données,
sur son site internet, www.bora-borha.com. Celle-ci rassemble les résultats des travaux réalisés
par l'association. On y trouve également des publications internationales traitant des récifs
artificiels et des espèces de poissons méditerranéens.
En particulier, le site propose une étude intitulée
L'homme de demain sera cultivateur de la mer ou ne sera pas.
Il devra gérer la mer comme il devrait gérer ses terres, avec respect et intelligence.
Rédigé par Lucas Martinez à partir du fascicule de présentation diffusé par l'association.